Bérénice Langnel

Qui-suis-je?

Moi, Bérénice, jeune femme aux multiples facettes :

  1. Je suis une mère
  2. Je suis art-thérapeute
  3. Je suis (surtout) une femme

Ma maternité

Et non, la maternité n’est pas innée, mais ça personne ne me l’avait dit! Durant mes 5 grossesses, je me suis confrontée à énormément de non-dits et de tabous, qui m’ont fait souffrir. Aujourd’hui, je m’implique pour aider et soutenir les femmes à dépasser ces tabous afin de limiter bon nombre de souffrances. 

L’expérience vécue au travers de mes grossesses m’est très riche d’enseignement:

– 1 ère grossesse : une grossesse qui s’est interrompue naturellement. Nous avons appris la perte de notre enfant avec une froideur protocolaire du personnel lors d’une échographie. Pas le temps de mettre de la douceur et aucune prise en compte de l’humain. Nous ne l’avons pas vécu comme un deuil mais comme un acte. Cet événement restera une souffrance, jusqu’à ce que le travail psychologique s’impose à moi quelques années plus tard.

– J’ai vécu une deuxième grossesse dans la peur et l’angoisse de perdre mon bébé. Je me suis interdit (inconsciemment) d’aimer ce bébé de peur de souffrir de nouveau. J’ai accueilli mon bébé dans la douleur, sans instinct maternel et sans la vague d’amour tant vantée. L’accueil de ce bébé a été très difficile pour moi tant ce qui me traversait était incompréhensible. Je n’avais aucune joie et pourtant ce bébé était souhaité et très attendu, il procurait beaucoup de joie autour de moi et tellement de souffrance pour moi. “Mais comment peux-tu être malheureuse alors que tu viens de donner la vie à un bébé ???” Cette phrase je l’ai entendue, cette phrase m’a fait ravaler toutes mes souffrances et mes larmes puis je n’en ai plus parlé… J’ai souffert en silence. L’amour a été tellement difficile à faire éclore pour cet enfant.

– La 3ème grossesse est arrivée dans une grosse crainte de l’accouchement, une peur de perdre mon bébé et surtout une angoisse de souffrir de l’après grossesse et de ne pas savoir gérer 2 enfants. Cette fois-ci j’ai été accompagnée et épaulée par plusieurs professionnels en amont de ma grossesse. J’ai donc eu plus de légèreté à vivre la fin de grossesse puis vécu un bel accouchement : une naissance magique que j’ai adorée. Les jours qui ont suivi, j’ai réussi à m’écouter. Tout était parfait ! Mais une goutte d’eau a fait déborder le vase et je n’ai pas pu retourner au travail. Mon médecin m’a détecté une dépression du post-partum. Enfin un mot sur ce mal-être ! J’ai enchaîné RDV bien-être et RDV psychologique. J’ai mis plusieurs mois pour me remettre de cette dépression.

– Ensuite mon 3ème bébé s’est invité dans une période idyllique de ma vie : j’étais en télétravail, j’avais du temps avec ma famille, j’étais heureuse avec mes enfants, je réorientais ma vie, je faisais un travail sur moi et j’avais déjà commencé ma formation en art-thérapie. Ce petit bébé a été une superbe surprise dans ce bonheur. Mes connaissances ayant évolué, je me suis orienté vers les bons professionnels pour moi, j’ai fait un projet naissance et travaillé cette grossesse avec l’art-thérapie. Arrêtée précocement pour menace d’accouchement prématuré, j’ai vécu une belle grossesse malgré les maux. J’ai vécu un accouchement de rêve et j’ai ressenti plusieurs vagues d’émotion forte à l’accueil de ce bébé. Le lien avec cet enfant est encore plus fort. Le post-partum étant quelque chose de connu à présent, j’ai su accueillir les pressions hormonales et les besoins de mon corps. Grâce à l’art thérapie, j’ai su m’écouter et travailler pour apaiser mes émotions. 

– Enfin, à l’aube des 1 an de mon dernier bébé, j’apprends que je suis de nouveau enceinte. Gros choc, énorme surprise ! Bébé non prévu et non voulu, mais cette grande fertilité était plus forte. Hors de question d’interrompre cette grossesse, nous sommes repartis dans une nouvelle aventure. J’étais déjà à 2 mois de grossesse lorsque j’ai appris la nouvelle, malheureusement 2 semaines après, mon corps a évacué notre bébé. Nous avons vécu 2 semaines de pure folie émotionnelle : de la nouvelle inattendue, à l’amour fou pour ce bébé jusqu’à la perte douloureuse d’un être aimé. Le deuil périnatal n’était plus inconnu et tabou, équipés de nos apprentissages, nous avons réussi à mieux vivre cet au revoir. 

Le parcours pour devenir mère n’est jamais simple : l’écho à ma propre mère et son propre parcours, la relation dans mon couple, le chaos et le chamboulement avec l’arrivée d’un nouveau-né… des fausses couches, des dépressions post-partum, des grossesses rapprochées, des tabous, l’hyperfertilité, des arrêts précoces, des douleurs, des questionnements, les reprises du travail, des deuils, un amour difficile à faire éclore… 

Ces épisodes dans ma vie de femme ont été forts et intenses. Lors de ces étapes, il faut garder la tête hors de l’eau, ne pas se noyer et je me suis parfois sentie bien seule. Un regard extérieur bienveillant m’aurait permis de voir la situation sous un autre angle et de me sentir soutenue. Savoir décrypter les émotions que je vivais, savoir poser de la douceur, des couleurs et de l’amour sur moi-même et surtout m’offrir du temps pour moi. J’ai eu conscience tardivement qu’une (future) maman qui prend soin d’elle, qui est détendue et heureuse rend une grossesse et un bébé plus facile à vivre. Maintenant, je tends la mains à chaque femme, afin de les aider à prendre conscience des tabous et les éclairer sur le parcours de la maternité.

L’art thérapie

J’évolue et j’accueille les femmes au milieu de la nature à St Gervais, un lieu qui entretient mon côté rêveuse. Mon rêve notamment d’un monde sain, d’une nature préservée et foisonnante où les fleurs seraient des reines. Cette nature me rappelle comme nous faisons partie d’un tout et qu’il faut rester humble face à cette place d’humain sur cette planète. Chacun a sa place, l’entraide et la bienveillance envers tous est nécessaire. J’apprécie pouvoir ramasser des feuilles et imaginer divers collages ou utilisations. Marcher pieds nus dans l’herbe, et se laisser porter par les odeurs et ses sensations. Savoir stopper le temps et colorer le présent pour vivre une vie plus lumineuse.

L’imaginaire est très important pour moi, garder une part de magie et d’enfant m’est essentiel. Mettre à profit chaque sens pour se rapprocher du petit humain primitif. Mettre les mains dans la terre pour éveiller ses sens, dans la peinture pour poser ses émotions, se laisser porter par la matière et lâcher le mental. Se laisser porter par les odeurs et les sensations. Prendre le temps d’être présent pleinement à chaque moment de la vie et de la journée. L’art thérapie avec sa palette de matière et d’outils m’aide dans cette quête de l’enfant intérieur et de plaisir de vivre.J’ai également besoin de liberté. J’ai effectué des grandes tempêtes dans mon intérieur pour désencombrer ma vie, ma maison, mes activités et mes relations. L’art-thérapie m’a aidé à couper des liens négatifs et toxiques. Elle m’a aidé à me défaire de mes chaînes et surtout à casser les croyances limitantes que la société m’a inculquées depuis toute petite. A présent, je me sens libre et vivante et j’ai un grand besoin de rayonner réellement qui je suis et d’apporter mon expérience et mes couleurs dans ce monde. Maintenant telle une fée je suis plus légère, et je suis disposée à communiquer les clés et astuces d’un futur plus sain à chacun et permettre de se défaire de toutes les croyances limitantes, qui comme des boulets nous empêchent d’avancer.

Durant une longue partie de ma vie je me suis oubliée, j’ai mis de côté ma passion pour la création. Aujourd’hui je suis tellement heureuse de pouvoir développer l’artiste qui est en moi pour mettre de la couleur dans mon quotidien et partager ce savoir pour aider les femmes autour de moi à mieux vivre leurs expériences. Plus que l’objet final, j’adore me laisser porter par telle ou telle couleur, tel ou tel médium. J’aime ce côté lâcher prise de la création, aller chercher mon inconscient pour voir ce qu’il a à me dire. Plus que la beauté de la création, être présente à moi-même et écouter mes ressentis et mes sensations. Faire de ce moment, un moment magique et unique. L’art thérapie m’apporte tellement de bien-être et de satisfaction au quotidien que je veux pouvoir partager au maximum. C’est pourquoi, je suis également devenue formatrice en Art-thérapie : www.sophrologie-holistique.com

La femme

Je suis une femme mais je l’ai longtemps occulté. 

J’ai subi divers agressions, moqueries ou humiliations qui m’ont fait très longtemps camoufler mon corps, oublier les jupes, vêtements moulants, féminins ou séduisants. Laisser de côté le maquillage et les jolies coiffures. Tout ce qui mettait le corps en avant, je n’en voulais pas par peur. Comprendre mon corps et être à son écoute était impossible pour moi. 

Je me suis construite avec des croyances et des réflexes bien ancrés. Murée dans la honte et la timidité, je me faisais des reproches sans cesse et m’interdisais le succès et la confiance. 

J’ai pris (inconsciemment) la posture d’une victime, la tête baissée et les épaules en avant. Je voulais devenir transparente, que personne ne me voie ou m’entende. 

Mes émotions, je les ai longtemps refoulées. J’en ai énormément souffert physiquement, puis j’ai ensuite inhibé complètement ces sensations. Autant dire que mes émotions et mon corps étaient bien coincés dans une énorme carapace.

Derrière la forêt parfois très sombre qui ravive nombre de peurs se trouvent la lumière et la paix. Le chemin est alors plus facile. Aujourd’hui après diverses étapes difficiles au fond de cette forêt, j’ai eu un déclic, et, comme la belle au bois dormant, je me suis réveillée. J’ouvre les yeux et à présent je comprends que l’Amour de moi doit avoir sa place dans ma vie. Je dois chercher la femme qui est en moi !

Aujourd’hui j’élimine les schémas qui ne m’appartiennent pas, je me libère de la petite fille prisonnière de ses croyances, de ses habitudes, de son schéma familial, du poids que la religion et la société ont laissé, des mémoires et traumatismes imprimés dans les cellules de génération en génération. J’écoute à présent les émotions que véhicule mon corps, j’essaie de les comprendre, et les faire parler via l’art thérapie pour m’en libérer. 

J’apprends à déverrouiller mon corps, à le sortir de sa solide carapace. En mettant de la douceur sur mon corps et mon histoire, je me permets de vivre pleinement le présent et d’être à l’aise pour rayonner qui je suis. Prendre le temps de s’envoyer de l’Amour via l’art thérapie ou un moment bien être, me permet ensuite d’être plus ouverte et de recevoir davantage d’Amour de mon entourage. 

Etre femme, amante, mère et professionnelle est un vrai jeu d’équilibriste avec une charge mentale bien trop grosse et des questionnements à la pelle : comment être aimé si l’on ne s’aime pas ? Comment apporter du plaisir si l’on ne se connaît pas ? Comment rayonner si l’on est éteint ? Comment réussir sa vie si on n’a pas confiance ? Comment avancer quand on doute ? Comment être présente à ses enfants quand on est sous l’eau ? Comment trouver une sérénité familiale ?

Avec l’art thérapie j’ai trouvé beaucoup de réponses. Je les ai trouvées en me reconnectant à mon intuition et en écoutant mon cœur. La vie est trop courte pour se détester, apprenons à nous aimer, à penser et visionner positif !